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Si, pour les personnes handicapées, trouver une auto-école adaptée s’apparente à un parcours du combattant, plusieurs établissements permettent, aujourd’hui, de les former à la conduite dans de bonnes conditions. En ce sens, retrouvez un panorama des dispositifs et procédures liés à la formation pour personnes à mobilité réduite.

Les auto-écoles de l’exception

Concrètement, à l’heure où les villes tentent d’optimiser leurs installations à destination des personnes à mobilité réduite, il est plus difficile de s’adapter lorsqu’il s’agit de proposer des formations à la conduite adaptées. En ce sens, dans la Nièvre, par exemple, une seule auto-école dispose de véhicules spécifiques, tandis que certains départements peinent, finalement, à bien former leurs handicapés. En effet, pour proposer un apprentissage aux personnes en fauteuil roulant, il faut, par exemple, s’équiper de manière bien particulière : boîtes de vitesse automatiques, commandes au volant, systèmes satellites pour allumer les phares et les clignotants sont autant d’options aussi coûteuses que rares.

En réalité, la plupart des auto-écoles demandent d’avoir une jambe valide pour accéder à la formation, ce qui permet de conduire sur des voitures moins chères à l’achat et à l’entretien.

Dans cette optique, des individus entièrement paralysés des jambes ne peuvent, en conclusion, pas accéder à l’indépendance grâce au permis de conduire.

 

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Les handicapés peuvent-ils avoir confiance ?

Naturellement, les différents blocages quant à l’apprentissage de la conduite peuvent, parfois, venir de l’handicapé lui-même. Ainsi, si la plupart des moniteurs se montrent compréhensifs et sereins, ce n’est pas toujours le cas des apprentis, parfois sujets à d’importants manques de confiance. Lorsque, par exemple, un individu a perdu ses jambes suite à un accident de la route, il peut être, au final, extrêmement difficile de se remettre au volant d’un véhicule. Par ailleurs, lorsque l’individu est devenu handicapé après l’obtention du permis, il est parfois compliqué de se former à nouveau, en s’adaptant à son nouveau corps.

 

Pourtant, si les candidats passant un permis complet doivent faire au moins 38 heures d’apprentissage, le forfait est abaissé – pour les régularisations – à seulement 4 ou 5 heures. Cependant, ce qui paraît simple en théorie se révèle, en pratique, bien plus difficile : même s’il ne s’agit que d’une nouvelle initiation pour un individu déjà titulaire du permis de conduire, il faut – bien souvent – plus de 5 heures de pratique.

 

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Le permis handicapé en pratique

Afin de passer le permis de conduire lorsque l’on est handicapé moteur, il est utile, dans un premier temps, de prendre connaissance de la liste des auto-écoles adaptées au handicap moteur dispensant cette formation. Ensuite, on peut se connecter sur le site Internet du Centre de Ressources et d’Innovation Mobilité Handicap afin de voir, dans tous ses détails, la procédure à suivre.

 

Avant l’initiation à la conduite, il est indispensable de passer une visite médicale. En effet, cette dernière définit l’aptitude du sujet à conduire – ou non – un véhicule, selon ses capacités. Effectuée par un médecin agréé par la préfecture, elle permet de recevoir, dans le cas positif, un certificat médical d’aptitude.

 

Par la suite, si l’individu bénéficie de traitements dans un centre de réadaptation formant à la conduite, il sera préparé à l’examen dans cet établissement. Concrètement, une équipe pluridisciplinaire formée de kinésithérapeutes, de neuropsychologues ou encore d’ergothérapeutes aidera à l’entrainement au permis de conduire.

 

Toutefois, si la personne n’est pas dans un centre de rééducation, elle pourra rencontrer, d’abord, des inspecteurs susceptibles de lui proposer des aménagements spécifiques. Naturellement, l’inspecteur qui conseille s’engage, par la suite, à rencontrer une deuxième fois le candidat pour lui faire passer – sur un véhicule aménagé – le permis de conduire.

 

A noter que, dans le cas où l’handicapé passe le permis pour la première fois, il devra se présenter à l’examen théorique – toutefois, s’il fait juste une régularisation, l’épreuve pratique suffira.