Le covoiturage consiste à partager, entre particuliers, les frais d'un déplacement effectué en commun. Le covoiturage présente bien sûr un intérêt financier, mais il correspond également à une prise de position écologique, et permet de réduire les embouteillages.
Le covoiturage suppose une bonne organisation, et c'est essentiellement grâce à internet qu'il prend aujourd'hui son essor. Sur les sites de covoiturage, une inscription gratuite suffit pour pouvoir rechercher ou proposer un trajet. Les conducteurs annoncent ainsi les trajets occasionnels ou réguliers qu'ils effectuent. Les passagers, eux, peuvent consulter les offres, utiliser un formulaire pour trouver un trajet précis ou laisser une annonce de covoiturage.
Contrairement aux taxis, les conducteurs pratiquant le covoiturage ne dégagent aucun bénéfice. La participation financière réclamée aux passagers correspond au partage des frais d'essence et de péage, parfois à une estimation de l'usure de la voiture et au paiement de l'assurance. Ce mode de fonctionnement est inhérent à l'esprit du covoiturage, mais il est également imposé par la loi (pour éviter toute concurrence déloyale aux taxis). Grâce au covoiturage, le prix d'un déplacement est divisé par 2 lorsqu'il n'y a qu'un seul passager, et par 4 si la voiture est pleine... Sur une année entière, on considère qu'un français actif dépense environ 4 000 euros pour ses trajets (en comptant une distance domicile/travail équivalente à 25 km). Avec le covoiturage, il est donc possible d'économiser 2 à 3 000 euros par an.
A l’heure où les préoccupations économiques et écologiques sont au cœur des habitudes des français, le covoiturage se révèle être bien plus qu’un effet de mode : pratiqué quotidiennement par les plus convaincus, il se développe à vitesse grand V sur notre territoire – et, parallèlement, sur la toile. Ainsi, s’il est parfois difficile de choisir le site internet le plus fiable pour trouver son covoiturage, une petite comparaison des différentes plateformes s’impose.
Grand pionnier dans l’univers du covoiturage, BlaBlaCar bénéficie d’une renommée digne de sa longévité : depuis 2004, la plateforme propose de mettre – gratuitement – en relation les individus souhaitant faire un même trajet, afin de s’arranger pour l’effectuer ensemble. Cependant, depuis 2011, le site suit davantage la tendance « freemium », observable dans d’autres secteurs d’activité : s’il est possible de programmer son covoiturage gratuitement, le fait de payer offre un nombre appréciable d’avantages. Ainsi, par exemple, le passager acceptant de verser une commission à la plateforme peut, par la même occasion, régler par carte bancaire. Ensuite, une fois le trajet accompli, celui-ci transmet au conducteur un code – directement reçu sur le téléphone portable – pour qu’il puisse obtenir son argent. De plus, l’avantage de la popularité du site se ressent rapidement, que l’on soit passager ou conducteur : tandis que celui qui recherche des « covoitureurs » en trouve beaucoup plus facilement, les individus en quête d’un trajet particulier à une heure précise ont, finalement, de grandes chances de trouver quelque chose qui les arrange vraiment.
Lorsque, en 2011, BlaBlaCar a lancé une version payante, beaucoup d’utilisateurs se sont offusqués, déplorant le fait de monétiser un service qui se veut à la fois économique et écologique. En ce sens, l’arrivée de « Covoiturage libre » a fait l’effet d’une bombe dans le secteur. Visuellement plus simpliste que BlaBlaCar, il n’en demeure pas moins efficace : en l’espace de quelques secondes seulement, il est possible de rechercher son trajet idéal selon des critères très précis, comme l’heure de départ par exemple. Comme il se revendique libre et totalement gratuit, le site s’engage à ne demander aucune somme de la part de ses utilisateurs, qu’il s’agisse des conducteurs ou des passagers. Cependant, cela peut représenter quelques inconvénients quant au paiement : impossible, par exemple, de régler par carte bancaire avant le trajet. Ainsi, la mentalité de la plateforme repose plutôt sur un rapport de confiance, puisque l’échange d’argent se fait directement en main propre, lors du trajet. Par ailleurs, il est – généralement – plus facile de prendre contact par le biais de covoiturage-libre.fr. Concrètement, les numéros de téléphone sont directement accessibles, tandis que, sur BlaBlaCar, certains utilisateurs peuvent choisir de masquer leur numéro de téléphone, pour des raisons de confidentialité. Ainsi, si l’on poste son annonce sur covoiturage-libre.fr, il faut avoir réellement confiance en la communauté d’utilisateurs, afin de diffuser son message et ses coordonnées en toute sérénité.
Si BlaBlaCar et Covoiturage-libre sont d’origine française, Carpooling est, quant à lui, un site ayant de plus grandes ambitions : il propose des trajets en France et, parallèlement, dans toute l’Europe. En réalité, la plateforme est traduite en 7 langues (français, anglais, allemand, italien, espagnol, polonais et grec), ce qui lui permet de mettre en relation des individus recherchant des covoiturages plus longs, vers des pays étrangers. Tout comme BlaBlaCar, il propose le paiement par carte bancaire, ce qui représente, pour le passager, 11% de frais en plus – par rapport au prix affiché par le conducteur. Tout comme les autres sites du même type, il propose de rechercher facilement une ville de départ et d’arrivée, tout en disposant d’une interface simple pour publier un trajet. Naturellement, cette communauté présente l’avantage de proposer de véritables voyages, et ceci à un prix très raisonnable. Concrètement, le concept est simple : pour moins de 400 €, il serait possible de faire le tour du continent européen : moins de 50 € pour un Londres – Paris, 30 € pour un Milan – Munich, le même tarif pour un Hambourg – Amsterdam, etc. Si ces prix revendiqués par Carpooling sont indicatifs, ils sont, en réalité, plutôt proches des tarifs appliqués sur le site, ce qui permet de réellement faire des économies en voyageant.
En conclusion, parmi tous les sites de covoiturages en ligne proposés sur la toile, il peut, finalement, être réellement difficile de faire le choix de la plateforme idéale. Finalement, si l’on souhaite profiter d’un large choix et, ainsi, trouver un trajet en adéquation totale avec nos besoins, il peut être plus judicieux de se connecter sur BlaBlaCar. Ainsi, parmi les centaines d’offres parfois disponibles pour rejoindre deux villes, il est simple de trouver le covoiturage le plus cohérent avec votre emploi du temps. Par ailleurs, si vous souhaitez payer par carte bancaire – et que l’idée de donner un peu d’argent à la plateforme ne vous rebute pas, il est – également – conseillé de se tourner vers BlaBlaCar. Toutefois, si vous êtes davantage pour une vision libertaire et économe du covoiturage, voyant ce moyen de transport comme une occasion de donner confiance aux personnes, rendez-vous plutôt sur covoiturage-libre : si l’offre est moins large que sur BlaBlaCar, elle tend, avec le temps, à s’élargir de plus en plus. Ainsi, vous finirez forcément par prendre contact avec le « covoitureur » parfait. Enfin, pour un trajet vers un pays étranger, Carpooling semble plus pertinent, puisqu’il dispose de versions traduites dans plusieurs langues. Cependant, dans l’optique d’utiliser cette plateforme, il ne faut pas avoir peur de l’inconnu : votre conducteur pourrait, en effet, parler une autre langue que la vôtre, ce qui peut – parfois – compliquer la communication.