Chaque personne réagit différemment au volant. Certaines sont totalement à l’aise, la voiture devient pour elles une extension naturelle du corps. D’autres ont besoin de temps avant de se sentir en confiance. Et puis, il y a celles qui ressentent une véritable peur panique à l’idée de conduire — la fameuse phrase revient souvent : « j’ai peur de conduire ». Cette peur peut apparaître dès l’apprentissage, ou persister après l’obtention du permis.

Cette phobie porte un nom : l’amaxophobie.

Qu’est-ce que l’amaxophobie ?

Le mot vient du grec ancien :

L’amaxophobie désigne une peur excessive et irrationnelle de conduire ou d’être dans un véhicule. La personne sait que cette peur est disproportionnée, mais elle ne peut la contrôler. Elle devient réellement handicapante, surtout pour celles et ceux qui ont besoin de conduire au quotidien.

Les causes de la peur de conduire

Les origines de l’amaxophobie peuvent varier selon les individus :

La peur de conduire n’est donc pas toujours liée à la conduite elle-même, mais parfois à des émotions ou des schémas plus profonds.

Les symptômes de l’amaxophobie

L’amaxophobie peut se manifester de plusieurs façons :

Cette peur peut devenir un véritable handicap : difficultés à aller travailler, à emmener ses enfants, à se déplacer seul ou à voyager. Dans certains cas, les personnes renoncent totalement à conduire, ce qui limite fortement leur autonomie.

Comment vaincre la peur de conduire ?

Bonne nouvelle : il est tout à fait possible de surmonter l’amaxophobie. Certaines personnes y parviennent seules, d’autres ont besoin d’un accompagnement professionnel.

1. Retrouver les bases et la confiance

Avant tout, il est essentiel de consolider les fondamentaux : une bonne connaissance du code de la route et une maîtrise progressive des techniques de conduite (démarrage en côte, frein moteur, distances de sécurité, stationnement…).

Des cours de perfectionnement après le permis peuvent être une excellente solution pour reprendre confiance, notamment avec un moniteur bienveillant ou un coach en conduite.

2. Avancer pas à pas

L’objectif est d’avancer progressivement : commencer par des trajets courts et connus, à des moments calmes (par exemple le dimanche matin). Répéter ces trajets permet de retrouver de l’assurance avant d’élargir le périmètre : d’abord quelques kilomètres, puis de nouvelles routes.

La régularité est la clé : un petit trajet tous les deux jours est plus efficace qu’une longue sortie stressante une fois par mois.

3. Se faire accompagner

Si la peur reste trop forte, une thérapie comportementale et cognitive (TCC) peut être très utile. Elle aide à identifier les pensées automatiques (“je vais perdre le contrôle”, “je vais provoquer un accident”) et à les remplacer par des pensées plus réalistes.

Cette thérapie se déroule en général sur quelques semaines à quelques mois, avec un psychologue spécialisé (compter entre 40€ et 70€ la séance). Elle comprend trois grandes étapes :

Certaines personnes combinent cette approche avec des techniques de relaxation, de respiration ou d’hypnose, ou encore un coaching en auto-confiance.

4. Les nouvelles aides en 2025

En 2025, plusieurs solutions numériques peuvent compléter le suivi :

Ces outils aident à réhabituer le cerveau à l’environnement de conduite en douceur, sans confrontation brutale à la peur.

En résumé

L’amaxophobie est une peur réelle, fréquente, et surtout guérissable. Avec une bonne compréhension du problème, un travail progressif et parfois une aide professionnelle, il est possible de retrouver le plaisir de conduire. L’objectif n’est pas de ne plus jamais avoir peur, mais de reprendre le contrôle de sa peur.


Dernière mise à jour : novembre 2025.