Début juillet, deux ambulanciers lyonnais ont fait l’objet d’une contravention de 750 euros pour différentes infractions au code de la route. En pleine intervention sur un septuagénaire au diagnostic vital engagé, ils dénoncent un excès de zèle de la part des autorités.
Les ambulanciers lyonnais scandalisés
Lorsqu’ils tentent, tant bien que mal, de maintenir en vie un homme de 75 ans ayant des antécédents cardiaques, deux ambulanciers se font épingler par les forces de l’ordre, qui les verbalisent pour plusieurs entraves au code de la route. Finalement, avec un total de six procès-verbaux, la société d’ambulances lyonnaise fait l’objet d’une amende de 750 euros, ce qui, selon les dires du directeur, relève d’un total « excès de zèle » de la part des gendarmes. En effet, d’après son avocat, aucune des accusations n’est justifiable : une ambulance agissant dans le cadre d’une mission peut, si elle utilise ses feux spéciaux et avertisseurs sonores, déroger aux lois du code de la route. De plus, les transporteurs doivent, théoriquement, agir dans les vingt minutes : ils ne peuvent tenir ce délai s’ils sont freinés par les forces de l’ordre.
Les arguments des autorités
Avant octobre 2012, les taxis, auto-écoles et ambulances échappaient au contrôle des forces de l’ordre, aucune unité ne leur étant particulièrement dédiée. Cependant, depuis cette date, une nouvelle structure existe et surveille, de façon permanente, les ambulanciers en activité. Cette dernière, scrupuleusement attachée au code de la route, revendique la validité du procès-verbal. En effet, le service d’ordre lyonnais affirme que les gyrophares permettent – uniquement – de compter sur l’action des automobilistes pour se dégager, laissant ainsi passer le véhicule d’urgence. De plus, ce dernier doit « avoir un équipement sonore à trois tons et non un deux tons, posséder un signal lumineux scintillant et non gyroscopique ». Finalement, la commissaire en charge de l’affaire affirme avoir été clémente, puisque 2 feux grillés – au lieu de 4 en réalité – ont été retenus.